La Cinquième et le Troisième homme.

La Cinquième de Beethoven, par Karajan, figurait dans la petite discothèque de mes parents et je l’ai écoutée jusqu’à plus soif. Puis vint la projection du film de Clouzot au Palais des Congrès, organisée par Hadelin Trinon. Probablement en 1969, année (érotique) du bicentenaire. C’était à une demi-heure à pied de chez moi et je fus autorisé à y aller seul. En présentant le film, Trînon annonça qu’il était arrivé à dégotter une copie du « Troisième homme » de Carol Reed, et que film serait montré après le Clouzot. Je n’avais jamais entendu parler de ce film, mais le murmure dans la salle me fit comprendre que l’événement était exceptionnel. Je décidai de rester, sans trop avoir conscience que cela me ferait rentrer à une heure très tardive, avec des parents non prévenus. Je ne suis pas sûr d’avoir compris le scénario, mais grâce à la Cinquième, j’ai découvert Orson Welles, Anton Karas et la plus belle réprimande jamais offerte par ma mère.

(Juillet 2025)

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